Situé à la confluence de l’Orne, de la Thyle et de la Dyle, notre territoire est fortement soumis aux risques d’inondation. Les épisodes traumatiques de 2011 et 2021 sont dans toutes les mémoires. S’y ajoutent des crues plus ponctuelles et des coulées de boues pénibles pour les riverains et coûteuses en temps pour les ouvriers communaux.
Lorsque l’eau monte et envahit tout sur son passage, il est difficile de ne pas se sentir impuissant. Avec le dérèglement climatique en cours, on nous prédit la multiplication d’épisodes extrêmes de pluie comme de chaleur. Il est absolument urgent et essentiel de mettre tout en œuvre pour anticiper les prochaines grandes pluies en vue de retenir au maximum l’eau là où elle tombe.
Cela peut paraître simple, mais il s’agit d’entreprendre un grand nombre d’actions, qui vont mobiliser d’importants moyens diffus sur tout le territoire, ainsi qu’une collaboration avec les Communes voisines, la Province et la Région.
Il est dramatique que la majorité communale actuelle n’ait pas réellement entamé ce travail ni pris la peine d’aider véritablement les victimes des dernières inondations. Pour limiter drastiquement les risques d’inondations et leurs conséquences, notre approche consiste à :
- Dès le premier semestre 2025, avec le soutien d’experts, entamer l’élaboration d’un diagnostic « eau » du territoire pour identifier les zones les plus problématiques et l’ensemble des mesures qui pourraient être mises en œuvre, leur pertinence et leur coût : zones d’immersion temporaire, marais, étangs et zones humides, rétablissement de méandres dans les cours d’eau, remises à ciel ouvert, retenues naturelles (haies, prés de fauche et jachères, petits bois), nettoyage régulier des égouts, limitation des zones de ruissellement, zones d’infiltration…
- Dans la foulée, après concertation citoyenne et engagement d’un chef de projet au niveau communal, arrêter à l’automne 2025 un plan pluriannuel d’actions, avec les actions rapides à mettre en œuvre dans l’année, les actions à 3 ans et à 5 ans. Le pilotage de ce plan sera au cœur de l’action de l’ensemble du Collège communal.
- Pour réussir le plan, associer les acteurs communaux, les agriculteurs, les propriétaires terriens et les citoyen·nes à sa mise en œuvre ;
- Activer, pour permettre les investissements, les aides régionales et provinciales ;
- Dans le cadre des permis d’urbanisme et pour les grandes surfaces imperméables, imposer des mesures de rétention d’eau sur les parcelles concernées ;
- Prévoir une aide financière à l’installation de protection anti-inondations à destination des habitant·es des zones à risque ;
- Soutenir financièrement les pratiques agricoles durables résistantes aux intempéries et permettant de stocker ou infiltrer l’eau au lieu de la laisser ruisseler, notamment en replantant des kilomètres de haies. Encourager la préservation des prairies et de la vie dans les sols de culture ;
- Mettre en place un plan d’urgence à activer en cas d’inondations, connu de l’ensemble des habitant·es et reposant notamment sur une intervention rapide des services communaux, comme par exemple une distribution préventive de sacs de sable ;
- Venir en aide aux victimes d’inondation, avec des moyens humains, matériels et financiers, et s’assurer de leur correcte indemnisation, en activant toutes les aides possibles aux différents niveaux de pouvoir.
Conservation de la nature et lutte contre les inondations : même combat
A chaque inondation, la nature nous rappelle qu’il est grand temps de réparer les effets néfastes d’une vision utilitariste du territoire, qui a créé des grands champs ruisselant sans obstacles et des zones habitées imperméables. L’heure est venue de reméandrer nos rivières, ré-ensauvager les zones habitées, reparcelliser les zones agricoles en y plantant des haies, retenir l’eau partout dans des mares ou des prés et pas uniquement dans des grandes infrastructures, valoriser les zones humides et les étangs comme réservoirs de crues. C’est ainsi que l’eau, pleine de vie, redeviendra notre amie.